Mordant et pathologies ostéopathiques

Le berger belge malinois est un chien multidisciplinaire, il excelle dans de nombreux sports tels que le RCI, le campagne, le ring et bien sur le mondioring. Ces quatre types d’épreuves contiennent des exercices de mordant pour lesquelles ce chien possède toutes les qualités et pourtant il n’est pas à l’abri de « blessures ostéopathiques ». Les contraintes physiques imposées au chien lors de ces exercices sont énormes notamment lors des attaques fuyantes. Nous allons donc voir les principales pathologies ostéopathiques dues à l’activité du mordant.

Les premières vertèbres qui peuvent entrer en pathologie sont les cervicales qui sont au nombre de sept chez le chien.

Si un blocage se créait, le chien peut faire sa prise de gueule pour ensuite lâcher l’homme d’attaque, faire des prises rapides ou à l’opposé carrément ne pas mordre, ce qui occasionne des pertes de points.

Lors de l’exercice de rapport d’objet, il n’est pas rare de voir le chien mâchonner ou avoir du mal à prendre l’objet dans la gueule, ce qui occasionne, à nouveau, des pertes de points.

Ces problèmes peuvent provenir de douleurs cervicales ou de difficultés à ouvrir la bouche pour saisir l’objet, conséquence d’un verrouillage vertébral.

Les problèmes cervicaux peuvent également engendrer des fractures de crocs, accident classique auquel les compétiteurs sont, malheureusement, souvent confrontés !

Si une pathologie est présente, le chien serre de façon différente entre ses deux mâchoires, les pressions qui se créent dans la gueule ne sont alors plus réparties de façon homogène. La mauvaise répartition des pressions peut provoquer l’éclatement d’une ou plusieurs dents.

Les problèmes dentaires engendrent également des problèmes cervicaux. Il est donc important de montrer votre chien à un ostéopathe après la pose d’un pivot ou d’une jaquette pour éviter la refracture de la dent ou de l’une de ses voisines.

La seconde zone qui peut être lésée est le dos ( 13 vertèbres thoraciques, 7 vertèbres lombaires). Lors des attaques, le chien peut se vriller dans toutes les positions de l’espace, laissant un grand nombre de possibilités de torsions et donc de blocages de la colonne vertébrale.

Ces pathologies dorsales sont importantes à traiter régulièrement car, outre la diminution des performances qu’elles engendrent (douleurs, chien qui rentre moi bien…), elles peuvent aboutir à long terme à l’apparition d’hernies discales, de becs de perroquet ….

Le sacrum peut également être le site de blocage. Lorsque le chien prend appui sur ses pattes arrière afin de garantir sa prise, il peut faire basculer son sacrum et le mettre en pathologie.

Egalement, lors de chute où l’homme d’attaque lui tombe dessus, ce qui peut arriver notamment sur des chiens rentrant très fort. La baisse de performances se matérialisera, au niveau de l’exercice du mordant, par un manque d’appui des postérieurs pouvant engendrer un lâcher de la prise de gueule ou au niveau des sauts par un manque de poussée de l’arrière main.

De plus, les pathologies de sacrum peuvent, par une cascade de compensations, aboutir à des problèmes de ligament croisé, pathologie bien connue du chien de sport.

Il faut également savoir que les organes et les vertèbres sont en correspondance. De ce fait, lorsqu’il y a un problème au niveau du squelette, celà engendre des problèmes viscéraux (au niveau des organes) et inversement. Votre chien peut donc déclencher des problèmes au niveau de son estomac, foie, rein … en ayant des problèmes vertébraux et vice et versa.

ATTENTION : Parfois les blocages se manifestent, au début, par des « détails » mais qui, pourtant, doivent être pour vous des signes d’alarme : un chien qui rentre plus fort, moins fort ; qui ne saute plus ou mal, qui lâche prise, couine … Laisser le chien continuer à compenser, c’est l’entrainer vers des pathologies plus graves (sciatique, dorsalgie…) et donc plus longues à soigner.