🐎 Ce que personne ne vous dit sur le lien entre faiblesse rotulienne et instabilité du bassin chez le cheval de sport

❌ Trop de chevaux souffrent en silence

Blocages récurrents du sacrum, lombalgies inexpliquées, perte d'engagement du postérieur, boiteries intermittentes ou fuyantes à l'arrière-main…

👉 Dans la majorité des cas, ces troubles sont abordés en surface : on manipule, on décontracte, on injecte… Mais le nœud fonctionnel à l’origine de la plupart de ces déséquilibres est rarement corrigé.

🎯 Le grand oublié du travail postérieur ? La rotule !Et plus précisément, l’insuffisance de tonus des muscles qui stabilisent la rotule du cheval (et le grasset), en lien direct avec la chaîne sacro-iliaque.

⚙️ Le lien biomécanique entre rotule et blocage sacré

La rotule (patella) du cheval agit comme une "clé de verrouillage" du grasset. Elle est maintenue en place par un système ligamentaire et musculaire complexe (dont les quadriceps, le tenseur du fascia lata, le droit fémoral).

Or, un manque de tonicité de cette musculature entraîne :

• des épisodes de subluxation rotulienne,

• un mauvais alignement du membre postérieur,

• une instabilité du grasset,

• des compensations ascendantes qui finissent par perturber le bassin et provoquer des blocages sacro-iliaques à répétition.

⚠️ En clair : si la rotule "flotte", le sacrum compense. Et avec l’intensité des disciplines sportives actuelles, le problème s’aggrave.

🚨 Ce que la plupart des professionnels ignorent

❌ On travaille le dos.

❌ On détend le psoas.

❌ On ajuste les pieds.Mais on oublie de renforcer activement les structures qui maintiennent le grasset et la rotule dans leur axe.

C’est comme essayer de redresser une fondation instable sans couler de béton dans les piliers porteurs.

✅ Les 5 exercices essentiels pour muscler la rotule et stabiliser le bassin

Ces exercices ciblent la chaîne musculaire grasset – quadriceps – fessiers – sacrum et doivent être intégrés progressivement et régulièrement dans le travail du cheval.

1. Montée lente en main sur terrain incliné (10 à 15%)

🔍 Objectif : Solliciter en concentrique les muscles extenseurs du grasset et renforcer la stabilité rotulienne.🧠 Focus proprioceptif : Allure lente et engagement volontaire du postérieur.💡 Astuce : Garder le cheval en rectitude, éviter qu’il se “jette” dans la montée.

2. Pas latéralisés sur cavalettis au sol

🔍 Objectif : Mobiliser latéralement la rotule et renforcer le vaste médial (muscle interne du quadriceps).🧠 Effet neuro-musculaire : améliore la perception du schéma corporel postérieur.💡 À éviter : Les mouvements trop rapides ou forcés.

3. Transfert de poids postérieur en statique

🔍 Objectif : Apprendre au cheval à gérer la charge sur un postérieur sans déplacement.

👣 Exécution : En main, sur surface souple, on invite doucement le cheval à “charger” alternativement un postérieur, tout en gardant l’équilibre.

💡 Bénéfices : Réactive les réflexes posturaux fins des muscles rotuliens.

4. Cercles très lents et larges en longe en terrain profond (sable léger) si aucune pathologies tendineuses ou osseuses averées

🔍 Objectif : Renforcer les muscles abducteurs et stabilisateurs du grasset.

💡 Important : Tenir un rythme très lent, sur de grands cercles (minimum 18–20m), pour éviter l’excès de contrainte articulaire.

🎯 À faire max 5–6 min / côté.

5. Trot en ligne droite avec transitions trot-arrêt-trot fréquentes

🔍 Objectif : Développer l’activation explosive des muscles du grasset et l’ancrage rotulien.🎯 Focus : Privilégier la qualité de la transition à la quantité.

🧠 Intégrer l’approche neuromusculaire dans le programme sportif

Ces exercices ne sont pas “des plus” à faire quand on a le temps. Ils devraient être au cœur du programme d’entretien du cheval de sport, notamment en :

• début de saison,

• post-blessure,

• retour au travail après pause,

• ou chez tout cheval montrant des signes d’instabilité postérieure ou de blocage sacré.

🎓 Un cheval dont la rotule est bien musclée est un cheval qui engage, qui pousse, et qui préserve son bassin.

🛑 Ce qu’il faut arrêter de faire

🔻 manipuler le sacrum sans corriger les causes rotuliennes.

🔻 Négliger les micro-symptômes (ex : petit retard de flexion du grasset, postérieur qui flanche).

🔻 Se focaliser uniquement sur l’arrière-main "vue du dos" sans analyser la fonction du grasset dans la dynamique locomotrice.

Un cheval dont la rotule est instable est un cheval à haut risque de déséquilibres pelviens chroniques. Le renforcement ciblé, proprioceptif et progressif de cette zone est indispensable pour prévenir les blocages du sacrum et du bassin.

💡 C’est en redonnant du pouvoir musculaire aux articulations "oubliées" qu’on libère la performance… et qu’on protège durablement le cheval.